A la suite du « Christ Pauvre »…

Publié le par Diocèse d'Evreux

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Jésus est né pauvre parmi les pauvres, dans des conditions inhumaines.

Jésus est mort comme un malfaiteur subissant la torture et l’ignominie, victime de la pire des injustices, de la haine et de la jalousie, lui le juste parmi les justes, le Prince de la Paix.

Durant sa vie comme dans sa passion et sa mort il a été soumis à l’outrage et à l’indignité. En se dépouillant de  « sa toute puissance » et de ses « attributs divins » (« à vue humaine ») pour rejoindre les derniers des derniers des hommes, Jésus a donné sa vie pour tous. En « donnant sa vie » il ne s’impose pas, il ne nous oblige pas… bien au contraire il se fait « mendiant d’Amour »…

C’est ainsi qu’il rejoint « les plus pauvres » pour mieux attirer à lui toute l’humanité et nous conduire jusqu’à la « résurrection », résurrection dans laquelle nous contemplons sa victoire sur la mort, sur la haine, sur les peurs et sur le désir de vengeance. Jésus n’a rien gardé pour lui, mais il s’est enrichi d’amour partagé, de souffrances allégées et d’espérance invincible. Il a aimé tout homme comme un frère. Sa résurrection manifeste que l’Amour « Pauvre » est plus fort que la mort.

Depuis les origines les Chrétiens ont honoré le Christ dans la personne des pauvres. L’Eglise a marqué son option « préférentielle » pour les pauvres, celle que nous manifeste chaque jour notre Pape François.

Diaconia 2013 au cœur de « l’Année de la Foi » a été cette « lumière » pour notre route qui nous rappelle que par notre baptême nous sommes « configurés » au Christ, que nous partageons avec lui cette « pauvreté » absolue qui nous fait aimer la simplicité, qui nous fait accepter notre fragilité et notre faiblesse et que nous n’abordons jamais nos frères avec orgueil et suffisance mais que nous considérons, comme l’a exprimé Saint Vincent de Paul, que « les pauvres sont nos maitres » !

Nous le voyons bien dans nos églises, dans nos communautés et nos rassemblements les pauvres sont trop souvent absents. C’est le Cardinal Suhard Archevêque de Paris et fondateur de la « Mission de France » qui disait en 1941: « il existe un mur qui sépare l’Eglise du monde ouvrier et ce mur il faut l’abattre pour rendre le Christ aux masses qui l’ont perdu » ! Soixante treize ans après où en sommes-nous ?

Diaconia 2013 a été un pont pour un certain nombre de paroisses et de mouvements du diocèse en direction des pauvres et des exclus.  Comment poursuivre, amplifier cette rencontre du Christ chez tous ces frères qui sont, à sa suite, des « mendiants d’Amour » ?

 

Denis Chautard

 

Délégué Diocésain à la Solidarité

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